Participation au 2ème concours de Role Play : publications

Un jeune homme, les traits fins trahissant une jeunesse d'adolescent, arpentait tranquillement les rayons d'une vieille bibliothèque oubliée dans une ville fantôme. Le jeune fils de paysan, amateurs d'histoires fantastiques et de contes merveilleux, cherchait la présence d'un livre particulier, un livre qui pourrait le faire vibrer et le faire sortir de la tristesse de la vie campagnarde.

Ses doigts longs et fins effleuraient les livres poussiéreux des rayons. Soudain ils s'arrétèrent sentant une texture agréable au toucher. Son regard se porta sur un livre à la couverture en cuir brun. Il le prit lentement, passa la mains pour enlever la poussière le recouvrant. Une chaleur magique se dégageait de se livre et le jeune homme fut iressistiblement attiré, comme guidé, vers cet ouvrage.

Il porta la couverture à ses yeux et y lut le titre

"L'épopée des Princes d'Ambre ou comment des Princes vinrent sur les terres de Sarwyen"

Il s'assit alors contre un vieux mur en bois pourrissant et ouvrit le livre pour lire la première page

Ce livre n'est pas un conte, ni une fable mais l'histoire véritable de princes venant d'une contrée peu connue et constituant le berceau de toutes civilisation. Les récits me furent conté par le Roi d'Ambre en personne, Random. N'y voyez pas qu'un simple récit historique mais plutôt les confidences d'un homme au destin désigné par la Licorne et l'Ordre.

Garick, écrivain d'Ambre

Le jeune homme à ces quelques lignes fût envouté. Il voulait connaître l'histoire de ces princes hors normes venus en un temps oublié sur les terres de sa naissance. Il tourna une page pour plonger au coeur des récits, au coeur d'une aventure passée où des princes de l'Ordre étaient venus se battre pour aider tout un peuple à se libérer.

Prologue

Avant toute chose il est nécessaire de me présenter. Je me nomme Random, Roi d'Ambre, musicien d'âme et prince de sang. Je dirige la cité originelle, le joyau du monde, l'éternelle beauté : Ambre.

Ce nom ne signifie pour vous sans doute qu'inconnu et insignifiance... Toutefois sans que vous le sachiez, elle représente votre âme, votre vie, votre monde. Je ne m'étendrai pas sur ce sujet car là n'est pas le but de ce récit.

Nous sommes donc venus quelques princes et moi même sur les terres de Sarwyen, l'ombre Sarwyen comme nous l'appelons entre nous. Ce livre raconte donc nos aventures et le rôle si minime soit il que nous avons joué lors de la guerre avec les partisans de Tanédhel pour qu'enfin règne la liberté et l'Ordre.

Qui étaient ils ? Le jeune homme se le demandait. Il avait bien entendu certaines légendes parlant d'une pretresse noire et d'un combat entre les forces du mal et du bien, mais il n'avait jamais songé à ce que cela soit chose vraie.

Il tourna alors la page afin de plonger au plus profond de l'histoire

Chapitre premier ou comment les Princes d'Ambres redevinrent de simples humains

Cela faisait bon nombre d'années que l'équilibre entre la Licorne et le Serpent régnait et cela n'était pas pour me déplaire. La paix qui régnait enfin m'avait permis de passer du temps à parfaire mes dons musicaux et de retisser quelques liens forts avec mon frère Corwin, le champion de la Marelle.

Puis vint un jour où je sentis peser sur moi le poid d'un déséquilibre naissant. Il se tramait quelque chose, et que cela soit du fait de la marelle ou du logrus m'importait peu. L'explication de ce sentiment lourd de sens me fut apportée par la personne la plus inattendue qu'il soit : le père des princes d'Ambre, mon père, Obéron.

Obéron... que l'on croyait tous mort ou devenu fou avec Dworkin... Ses paroles raisonnent encore dans ma tête

"Roi d'Ambre, mon fils, il te faut partir en guerre immédiatement. Je sais que mon retour est surprenant mais nous n'avons le temps d'en discuter. Comme tu as du le sentir, l'équilibre a été modifié et le Serpent prend l'ascendant sur la Licorne. Il nous faut partir le plus vite possible. Rassemble quelques uns de tes frères dont la loyauté est certaine et confie la régence à Vialle. Dépèche toi, je te retrouve au coucher du soleil devant les marches du Kolvir !"

J'étais abasourdi... Mais j'avais appris une chose en cotoyant un peu mon père lors de ma jeunesse, il ne fallait ni le contrarier, ni mettre en doute sa parole... Je sortais donc un jeu d'atout pour contacter quelques uns de mes parents.

Vinrent à moi alors successivement Corwin champion de la marelle, Caine prince des mers et Merlin prince de la magie.

Je fis venir dés lors Vialle et exposa la situations à mes frères et à la Reine. Personne ne posa de questions, je ne pus voir que les hochements de têtes et le pétillement dans les yeux de Corwin.

Ainsi nous rejoignirent notre père au somment du Kolvir, prés des marches. Il sortit de sa poche un atout représentant une contrée encore inconnue mais qui allait devenir pour nous une terre de sang, d'aventures, de joies et de tristesses.

Voici ses derniers mots en Ambre :

"Mes fils, une guerre se trâme et nous devons absolument apporter notre aide à une peuplade particulière. Soyez sans craintes nous allons voyager par atout."

Il se concentra sur la carte et nous tendirent tous notre main pour en toucher la surface lisse. La carte se refroidit assez vite et dans une ultime respiration nous disparûmes d'Ambre pour apparaître dans le lieu représenté sur la carte... Toutefois tous ne se passa pas comme prévu et je fus victime comme l'ensemble de mes parents d'un trou noir.

Ainsi commença notre long périple sur les terres agitées de Sarwyen, par un trou noir et un réveil difficile sur une herbe humide et une fraîche brise et surtout sans aucun de mes compagnons aux alentours...

Le jeune homme était emerveillé. Ce récit semblait passionnant. Il enfouit le livre dans une de ses poches mais il ne vit pas l'emblème de la Licorne s'illuminer sur le livre... Biens des surprises attendaient ce jeune homme et son rôle dans l'histoire même de ce récit ne sera pas insignifiant...

[la suite!!! La suite!!! ]

Le jeune homme ne cesser d'aider son père dans les difficiles tâches que sont le labourage, la récolte ou la traie des vaches. Il n’avait que peu de répit. Toutefois il travaillait ardemment à sa tâche et cela chaque jour afin de terminer au plus vite son labeur. C’est alors après son bain du soir, après son souper qu’il se réfugie enfin dans le monde qu’il aime tant, un monde qu’il aimerait avoir connu, un monde dans lequel la magie existait encore, un monde où des princes aux pouvoirs merveilleux avaient décidé d’amener la liberté et l’Ordre. Ce monde, il le retrouvait dans les pages jaunies par le temps d’un livre à la couverture en cuir représentant le motif d’une Licorne et d’un Serpent.

Il put donc après une longue semaine de travaux interminables reprendre sa lecture où il en était… Il allait enfin connaître la suite des aventures de Random et de ses frères alors qu’ils arrivaient sur les terres de Sarwyen… Ces terres qu’il travaillait chaque jour en toute tranquillité. Il rouvrit alors le livre à la page où il s’était arrêté.


Chapitre 2 ou lorsque le roi fit une découverte déterminante.

Un trou noir… oui… Nous n’avions même pas pu voir le lieu dans lequel nous étions arrivés. Encore une précision qu’Obéron avait omis conscient des réticences que j’aurai montrées si j’avais su cela. Maudit père… toujours aussi secret…

Je me réveillai alors lentement, mes tempes battées à rompre mon crâne… J’avais l’impression d’avoir vidé la cave d’Ambre avec Corwin comme il nous arrivait de le faire parfois lors des soirs de mélancolie. Bref, je me réveillais tant bien que mal. Une fois assis, je regardais alors autour de moi… Et là première surprise : aucun de mes parents n’étaient présents, ni mes frères, ni mon père… personne. C’est à ce moment là que je compris que les difficultés ne faisaient que commencer. Je me levais donc, pestant contre Obéron, et prêt à partir à la recherche de mes compagnons.

C’est à ce moment que j’entendis s’approcher plusieurs personnes, chantant gaiement une chanson racontant une beuverie sans précédant. Prudent je me cachais dans le premier buisson à ma portée. Oui, vous vous rendrez compte que les Princes d’Ambre sont prudents et paranoïaque conviendrait d’ailleurs mieux pour définir ce comportement… trait propre à la famille il semble. Je me cachais donc pour observer et me protéger. Je tendis la main vers ma ceinture pour prendre ma dague fétiche et… ! Second problème, mon arme avait disparu. Je commençais à comprendre qu’il allait falloir m’habituer à de désagréables surprises.


Le jeune garçon était plongé dans l’histoire contée par ce roi qu’il aurait tant voulu connaître. Il ne voyait pas les yeux du serpent et ceux de la licorne s’illuminer sur la couverture du livre… Il ne voyait pas l’entité lumineuse s’en échapper… Il n’entendait pas les mots du minuscule cercle lumineux que Merlin avait créé il y a des siècles… Il ne voyait pas la magie s’opérer autour de lui… Il ne voyait pas le sortilège que tissait la roue spectrale autour de lui… Non, le jeune homme était trop attiré par cette histoire…


J’attendais alors de voir passer le groupe se dirigeant vers moi. Je fus tout d’abord surpris par ce que je vis… Cela faisait bon nombre d’année que je n’avais pas vu de nains… C’est alors que je me rappelais les mots de mon père

« Cette ombre est peuplée de diverses créatures… Il va nous falloir donc passer inaperçu et nous fondre dans la masse. Je vous conseille de changer d’apparence plutôt que de rester sous votre forme humaine. »

Je décidais donc de suivre les conseils d’Obéron. Je me concentrais les yeux fermés. Puis lentement mes traits se déformèrent. Mes membres raccourcirent tout comme mon tronc, ma barbe naissante se transforma en longue barbe brune, mes cheveux mi-longs s’étendirent pour m’arriver sous les épaules qui s’étaient élargies. Vous n’imaginez pas l’étrange sensation qu’éprouve un homme lorsque son centre de gravité se trouve beaucoup plus bas tout comme son regard. Je m’étais alors métamorphosé en nain, ayant vu pour le moment cette seule créature sur ces terres. J’étais fin prêt à parcourir ces terres incognito… Toutefois je n’étais pas aux bouts des mes mauvaises surprises…

Le jeune homme ferma enfin le livre… Il devait aller se coucher sans plus attendre… Il ne vit pas la petite sphère lumineuse se cacher dans sa bibliothèque… Lorsqu’il ferma les yeux il ne sentit pas les sensations du sortilège qui était tissé autour de lui et qui ne demandait plus qu’à se libérer… Cette nuit là, le garçon rêva de choses communes… Mais combien de temps cela allait il durer ?

L’adolescent se réveilla… Une dure journée débutait de nouveau. Il répétait les mêmes gestes chaque jour : réveil, petit déjeuné, toilette, et départ aux champs. La seule chose qui changeait depuis quelques jours était que le jeune homme embarquait avec lui le livre qu’il avait trouvé dans une vieille bibliothèque poussiéreuse.

C’est après une longue matinée grise et un dur labeur que le garçon put enfin s’isoler à l’abri des regards de son père paysan. Il passa la main sur la couverture appréciant les nervures du cuir et le dessin de la Licorne. Il reprit dés lors sa lecture.
Chapitre 3 ou comment les Princes d’Ambre redevinrent de simples hommes

J’avais réussi à trouver une auberge ou bon nombre de nains chantaient, buvaient et ripaillaient. J’en avais profité pour me faire quelques modiques connaissances pour commencer. J’avais pu ainsi vendre quelques uns de mes biens – si peu nombreux malheureusement – pour obtenir un peu d’argent, monnaie appelée sur cette ombre Gopis. On m’avait aussi expliqué qu’un bon moyen de se faire de l’argent était de chasser quelques monstres et donc de vendre les peaux ou diverses parties du corps que l’on pouvait récupérer.

J’entrepris alors de me plier à ces coutumes locales afin de m’acheter de quoi me nourrir plus sérieusement mais surtout de m’acheter de quoi me protéger. Je chassais actuellement avec des pieux que je taillais dans le bois grâce à un couteau que j’avais subtilisais à un nain quelque peu étourdi par l’alcool.

C’est en faisant ma première chasse que je me rendis compte d’un fait très frustrant pour un ambrien : ma force, mon endurance et ma vitesse… tous cela avait disparu. J’étais réduit à l’état de simple nain. Et ce n’était pas tout. Après ce maudit constat j’essayais de joindre chacun de mes compagnons par atout… Rien, le vide sidéral… J’essayais de manipuler les ombres, même résultat…

Note: Qu’est ce qu’un atout ? Et bien sans rentrer dans les détails c’est une carte où figure parfois le portrait d’un frère ou d’un ami et d’autres fois des paysages. Seuls les ambriens peuvent utiliser ces cartes spéciales. Elles leur permettent de prendre contacte à distance et font aussi office de portail dimensionne.

Ainsi je me retrouvais sans pouvoir et sans aucun moyen pour contacter mes compagnons. Je dus donc m’en sortir comme tous les aventuriers de cette terre.

En parlant avec plusieurs nains rencontrés lors de parties de chasse, j’appris l’existence d’une terre de ce pays appelée Kedrok et où l’on pouvait rencontrer toutes sortes de personnes telles que des centaures, des orcs ou encore des elfes. Je décidais donc d’entreprendre un voyage vers cette terre. C’est alors que je pus rencontrer plusieurs personnes qui demandèrent mon aide. J’accomplis plusieurs quêtes qui me permirent de récupérer un peu d’armement et surtout une petite somme rondelette dont je prenais soin.

Puis au détour d’une ville du Sud, non loin d’un volcan, je fus surpris d’entendre parler d’un nain qui avait sauvé plusieurs personnes d’un bison gris fou… Son nom : Obéron. Obéron !? Je me mettais donc en quête de cette personne que j’espérais être mon père. Après quelques jours de recherche, je pus enfin le localiser. Il dormait dans une auberge miteuse réputée pour ses naines de joies… Sacré père, il avait toujours été attiré par les femmes et le voilà qui testait de nouvelle forme de plaisir. Je le trouvais non loin des écuries de cet établissement fumant une pipe le visage fatigué. Je compris en voyant quatre naines ronflant bruyamment dans la paille la raison de sa fatigue.

« Père vous êtes incorrigibles ! » dis je après avoir repris forme humaine.

« Random ?! Et bien cela fait plaisir de voir une tête familière ! »

Nous discutâmes alors plusieurs heures, fumant quelques pipes et buvant un peu de bière. Obéron, comme moi, cherchait le moyen de rejoindre Kedrok. Il ne me donna pas plus d’explication sur cette ombre et sur le pourquoi de la perte de nos pouvoirs. Mon père est quelqu’un de très secret, trop à mon goût d’ailleurs…

Nous partîmes alors à la recherche de cette terre. Et ce fut par maladresse que nous réussîmes à trouver le seul moyen d’y aller. C’était un matin de grand soleil, nous nous baladions à la recherche d’indices prés d’une rivière lorsque surpris par un aigle à la taille indescriptible. Ce bougre de volatile nous envoya valdinguer dans les eaux turbulentes et profondes du cours d’eau. Me débattant pour ne pas me noyer, j’essayais de m’accrocher à n’importe quoi. Mes mains saisirent alors une chose que je cru être tout d’abord un rocher. Je réussis alors à attraper Obéron qui avait encore plus de mal que moi à nager sous cette forme de nain.

Soudain, le rocher se mit à parler… Ce n’était pas qu’un simple bloc rocailleux, mais une statue animée par l’esprit d’un ange. Celui nous parla d’une guerre, d’une déesse noire appelée Tanédhel, et sans nous demander notre avis nous nous retrouvâmes sur la terre ferme, un nain en piteux état nous regardant.

Nous étions arrivés sur Kedrok…

Le jeune homme venait de finir un nouveau chapitre de l’histoire. Il devait retourner à son travail mais il se promit de lire un nouveau chapitre le soir même. Une petite sphère lumineuse l’accompagna dans son travail sans que personne ne l’eût vue. Ce fut la première fois que le jeune homme abattit une si grande quantité de travail sans une seule goutte de sueur…

La nuit venait de tomber et nulle fatigue n’apparaissait sur le visage de l’enfant. Il venait pourtant de s’occuper de la coupe du blé de deux champs. Son père satisfait lui avait laissé le droit de flâner cette douce soirée d’été et le garçon, après avoir récupéré un peu de viande séchée et une belle pomme, s’adossa au tronc de l’arbre sur lequel il avait grimpé pour apprécier le coucher de soleil. Il alluma alors une bougie puis à la lueur de la flamme ouvrit le livre, moment tant attendu. Il plongea dés lors dans l’histoire ne se rendant pas compte que la luminosité était plus importante qu’elle ne devait l’être…

Chapitre 4 ou comment les Princes d’Ambre se retrouvèrent

« Père ! Faites attention ! »

Le cerbère arracha un morceau de tunique à Obéron qui n’avait pas vu venir l’attaque du chien.

« Bon sang ! Remuez vous ! »

Nous devions réussir à tuer ce maudit chien à trois têtes afin que le paysan gardant les portes de Kedrok daigne nous laisser passer. Mon père comme à son habitude avait voulu trancher la tête à ce maudit garde, mais j’avais réussi à l’en dissuader. C’est pourquoi nous nous sommes retrouvés à nous battre contre ce chien infernal.

« Random ! Ne reste pas planter à me donner des ordres ! Aide moi à l’envoyer ad patres ! »

Obéron avait quelques difficultés à ce battre sous sa forme de nain. Seules les joutes amoureuses ne le décourageaient pas. Je sortis donc ma lame, me résignant à l’aider. Après quelques frayeurs, quelques bouts de tissus arrachés et pas mal de griffures, nous terrassâmes l’immonde bête, tranchant sa tête pour preuve.

« Maudite bestiole ! J’ai maintenant l’air d’un mendiant avec tous ces trous ! Et ne rigole pas Random tu n’es pas plus présentable que moi, surtout qu’on voit tes dessous lorsque tu es de dos. »

Il n’avait pas tort… Le garde des portes se mit à rigoler lorsqu’il nous vit arriver mais il cessa voyant le regard noir de mon très cher père. Il nous ouvrit l’entrée, serrant les dents afin de ne pas exploser de rire lorsqu’il me vit passer devant lui et put admirer ma tenue intime.

En rentrant sur les terres de Kedrok, nous eûmes tous deux un sursaut. Passait au loin un groupe d’aventuriers, portant armoiries et surtout avec des profils bien différents à celui des nains. Des elfes, des sortes de lézards que nous appelèrent par la suite saurus, des trolls, des homme félin surnommés félys, des orcs, des centaures et finalement des humains se baladaient tranquillement n’ayant l’air nullement étonné.

Nous décidâmes de cacher rapidement notre étonnement et de nous faire discret. Nous nous dirigions alors vers la première ville lorsque nous nous rendîmes compte du nombre impressionnant de monstre qui pullulait sur les bords des chemins. Nous dûmes d’ailleurs sortir nos lames plusieurs fois pour nous défendre contre des ours enragés, des crapauds géants ou des volatiles mécontents.

Après quelques jours de marche, nous vîmes alors la première cité. De nombreux aventuriers aux armures étincelantes et aux muscles saillants traînaient dans les rues. Nous comprîmes rapidement pourquoi tout cet étalage de force régnait dans cette ville : il y avait deux académies formant les aventuriers à un art en particulier. Ces deux là étaient destinées aux guerriers mais aussi aux grands barbares.

« Bon mon fils ! Autant ne pas attendre plus longtemps, rentrons dans une de ces écoles pour nous inscrire. Cela nous permettra de ne pas se faire remarquer. »

J’acquiesçais.

« Vous avez raison père. Mais laquelle choisir ? Autant ne pas se séparer et prendre la même voie afin de s’entraider. »

« Et bien je pense que notre choix ne sera pas difficile Random. Tu as vu la file d’attente de l’académie des guerriers. Allons chez les barbares… Et puis cela correspond bien aux nains, non ? »

« Je vois que vous connaissez les légendes de l’ombre Terre sur la race des nains… Un nain avec une hache… quel stéréotype mais bon allons y ! »

Nous fûmes inscrits en l’espace de deux coups de cuillères à pots. Soudain en sortant de l’école, je ressentis une sensation que je n’avais osé espérer ressentir : un froid m’avait envahi.

« Père j’ai un contact d’atout »

« Et bien qu’attends tu ? »

J’acceptais alors le contacte.

« Salut Random ! Comment vas-tu mon cher frère ! »

« Corwin ! Viens donc par là qu’on boive un coup ensemble ! »

Je tendis ma main et le sentis la saisir. Il apparut alors devant moi accompagné de Merle et Caine. Je fus surpris de voir les formes adoptées par tous. Corwin était sous la forme humaine, Caine celle d’un orc et finalement, Merle avait opté pour le saurus.

Les trois d’ailleurs se mirent à pouffer de rire en nous voyant habillés comme des mendiants et surtout aussi petits que des enfants.

« Bon cela suffit maintenant ! Tenez vous donc un peu tout le monde va nous remarquer ! »

Nous nous dirigeâmes, heureux de s’être enfin retrouvés, vers la première taverne où une grande commande de bières ravie la tavernier.

Nous discutâmes plusieurs heures et c’est de cette manière que j’appris que chacun s’était inscrit dans une académie…

Merle avait suivi l’art de la magie offensive en devenant sorcier.
Caine avait suivi une voie semblable à la notre en devenant guerrier.
Et finalement Corwin, fatigué de combattre, avait opté pour apprendre la magie blanche afin d’apporter aide et soins à quiconque le demandera.

Nous étions fin prêt. Le grand projet allait enfin pouvoir débuter.

Le jeune homme dut fermer le livre… la lune était haute signe qu’il était déjà très tard. Il se dépêcha de rentrer chez lui et de se coucher. Avant de s’endormir il se plongea dans ses pensées, s’imaginant avec ces cinq princes extraordinaires. Il s’imaginait être un saurus lançant des boules de feu ou bien un troll puissant écrasant les monstres avec une seule main. Puis ses pensées s’envolèrent pour laisser place au sommeil… un sommeil agité par deux yeux rouges appartenant à ce qui semblait être la silhouette d’une femme maléfique…

La roue spectrale arrivait bientôt à son but… Son grand projet aller bientôt pouvoir débuter.